Retour à Paris

Un jour, j'irai dormir aux pieds d'un colosse d'un temple d'Egypte.. Tous les touristes seront partis et je resterai seule à penser enfin à toute l'immensité et la richesse de la terre d'Egypte. Aux millions d'hommes qui ont donné leur sueur et leur sang pour la construire. J'essaierai de les imaginer et je m'en souviendrai comme les enfants qui furent un jour des enfants, se jetant dans le bosphore en Turquie, ou, en Egypte, sur les charettes tirés par des ânes, dans les rues poussièreuses des souks.

Le sable et le soleil, (qui ne semble qu'appartenir au Nil), ont préservé l'immense civilisation, pourchassée depuis 2 siècles par les chasseurs de trésors et aujourd'hui les chasseurs d'images, prenant ou apportant de cette richesse sans fin. Je me souviendrai  de la gentillesse des habitants d'Egypte ; je ne les ai pas assez vu, mais j'y retournerai peut-être pour mieux connaître leur vie..

Retour à Paris sous le ciel gris, un homme aux doigts déformés par la misère et le froid me demande une cigarette. C'est l'aube et hier encore, une dizaine d'enfants nous suivaient dans les rues du souk, un euro, un stylo, une petite poupée. Alors, même si vous décidez que votre portefeuille est vide, allez dans les rues de toutes les capitales avec, toujours, votre sourire..